Le silence s’écrit(e)
Tout ce dont on refuse de parler devient littérature, un jour ou l’autre.
– Emmanuelle de Dardel
Tout ce dont on refuse de parler devient littérature, un jour ou l’autre.
– Emmanuelle de Dardel
une moisson
le regain des apparences
quelques mots de ton cœur
des effluves de ta vie
une incertitude qui parcourt
l’échine
quand tu t’approches de l’essence
elle repasse et passe partout
surtout où il ne faut pas aller
il ne faut pas regarder
il ne faut pas dire
et si les amis n’entendent pas
tes espoirs
dis ton âme aux inconnus
ceux qui te parlent
– Emmanuelle de Dardel
ils sont si peu
ceux avec qui on peut parler
de tout et surtout du plus dur
sans honte sans peurs
ils sont si peu
– Emmanuelle de Dardel
PS : Bonne journée du 14 juin, grève féministe. Les Neuchâteloises, on se retrouve à La Chaux-de-Fonds, 14h, Place de la Gare.
Quand je me tais, ce n’est pas que je n’ai plus rien à dire. C’est le contraire, j’ai trop à dire, sur des thèmes essentiellement tabous. Dois-je vraiment les citer ? Vous les connaissez aussi bien que moi : la guerre, le génocide, la religion, le féminisme, les violences sexuelles et sexistes, les silences qui prennent parti…
Alors je me tais, sachant trop bien que cela ne se dit pas. Et puis aussi parce que je n’aime pas débattre sur Internet avec des personnes inconnues hors d’elles, voire malveillantes. Cela me hérisse. Pourtant j’aime débattre avec des amis, ouvrir mon regard, développer mon sens critique, élargir mon horizon.
Alors je me tais, tant bien que mal, même si parfois il m’échappe une poésie difficile, même si quelques vérités s’immiscent en douce dans mes phrases. Je me tais. C’est cela que l’on veut, des femmes qui arrondissent les angles, des poétesses qui réenchantent le réel, sans trop l’estropier. Je me tais mais je soutiens toutes les personnes qui portent un étendard haut et fort.
– Emmanuelle de Dardel
Tout ce que l’on dit aux autres parle souvent avant tout de nous-même.
– Emmanuelle de Dardel
Merci infiniment Delphine, cette poésie date de la période où on commençait à se lire plus souvent, toi et moi.…