Ode à Aphrodite, Sapphô

Toi dont le trône est d’arc-en-ciel, immortelle Aphrodita, fille de  Zeus, tisseuse de ruses, je te supplie de ne point dompter mon âme, ô  Vénérable, par les angoisses et les détresses. Mais viens, si jamais, et  plus d’une fois, entendant ma voix, tu l’as écoutée, et, quittant la  maison de ton père, tu es venue, ayant attelé ton char d’or. Et c’était  de beaux passereaux rapides qui te conduisaient. Autour de la terre  sombre ils battaient des ailes, descendus du ciel à travers l’éther. Ils  arrivèrent aussitôt, et toi, ô Bienheureuse, ayant souri de ton visage  immortel, tu me demandas ce qui m’était advenu, et quelle faveur  j’implorais, et ce que je désirais le plus dans mon âme insensée.  « Quelle Persuasion veux-tu donc attirer vers ton amour ? Qui te traite  injustement, Psappha ? Car celle qui te fuit promptement te poursuivra,  celle qui refuse tes présents t’en offrira, celle qui ne t’aime pas  t’aimera promptement et même malgré elle. » Viens vers moi encore  maintenant, et délivre-moi des cruels soucis, et tout ce que mon cœur  veut accomplir, accomplis-le, et sois Toi-Même mon alliée.

Sapphô, Ode à Apphrodite, traduit par Renée Vivien

Texte tiré de la page consacrée à Sapphô, sur le site de l’histoire par les femmes.

Ecrit par Emmanuelle de Dardel

Lire de la poésie me transporte depuis que j'en ai lu pour la première fois, à l'école.

lundi 29 mai 2023

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