Hymne à Inanna, par Enheduanna

Hymne à Inanna, par Enheduanna

Voici une de mes poésies préférées. Je l’ai découverte grâce à ma collègue poétesse, Delphine Garcia, avec qui je suis ravie de collaborer. C’est une des premières poésies postées par Delphine, sur notre nouvelle anthologie de poésie féminine, Poétesses 8. Pour rendre visibles les poétesses d’hier et aujourd’hui. Pour poster des poèmes féminins dans les cœurs. Et pour donner envie de les enseigner et de les apprendre par cœur. Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire la poésie complète et la présentation de l’autrice.

Enheduanna, par Ramblings of the Claury. This file is licensed under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license.

Baume

Quand le réel s’entrechoque avec sincérité, dans les mots, dans les photos, c’est la vie qui jaillit sans freins, enfin. Faire semblant est si facile. Mener une autre vie est si tentant. Mais dire le réel est une gageure, un challenge sans fin, dans un monde dédié aux apparences, à la richesse et au pouvoir, dans une société qui oublie les âmes, la profondeur, les non-dits. Le réel est un baume de tendresse.

– Emmanuelle de Dardel

brûlure

les mots brûlent
les mains la bouche
ils veulent dire
mais je ne veux pas
je ne peux pas
les mots brûlent
ils enragent
je dois les taire
on n’en veut pas
ils sont



indicibles
indésirables

– Emmanuelle de Dardel

Sur l’amour

Et puis un jour, après une rupture des plus déchirantes, décider de comprendre consciemment et en détails. Déchiffrer l’amour de Z à A. Rédiger des milliers de pages, des milliers de notes, regarder des milliers de vidéos, lire des centaines de livres, écouter des milliers de coachs… S’intéresser à toutes les étapes de l’amour et comprendre enfin.

L’amour est sacré. C’est un cadeau infini pour certains, un amusement, ou encore une pratique physique pour d’autres. Mais le désir violent brise les cœurs et les âmes, si on ne se protège pas et si on oublie de s’assurer de ce que l’autre ressent, avant de lui donner son coeur et son corps.

Un seul acte de contrôle montre souvent l’intention réelle de l’autre. Et quand les actes malveillants se répètent, il faut partir, surtout s’il y aussi du bon. C’est de la manipulation. Trop de compromis sont nécessaires. La volonté de contrôle ou de pouvoir sur l’autre est tout sauf de l’amour.

L’amour s’évade alors et réduit les êtres en miettes, sous le poids des attentes qui diffèrent et les traumatismes d’enfance non résolus. Sans respect profond et sincère, sans actes désintéressés, ni considération, il y a peu de chances qu’un amour survive.

– Emmanuelle de Dardel