Déraisons
Il en faut du temps pour accepter que l’humain a ses déraisons.
– Emmanuelle de Dardel
Il en faut du temps pour accepter que l’humain a ses déraisons.
– Emmanuelle de Dardel
dans ce monde dévoyé
les fleurs bleues n’existent plus
arrachées par le vent
de l’inconstance de la déloyauté
le désespoir fait rage
tinder a démonté l’amour
en à peine quelques clics
tous les plans d’un soir
s’affichent avec insistance
sur ton téléphone brûlant
et quand tu effaces l’appli
les hommes mariés te trouvent quand même
sur facebook sur messenger
sur instagram sur telegram
l’amour est devenu jetable
et quand les femmes ne veulent pas
ils apprennent comment les asservir
ils les droguent pour les faire taire
et assouvir leurs pulsions
l’irrespect est la nouvelle loi
– Emmanuelle de Dardel
Le patriarcat, c’est oublier, taire, diminuer, dénigrer et nier la valeur de la femme.
– Emmanuelle de Dardel
Et nier la valeur du féminin en l’homme.
– Philippe Petit
L’objectification des femmes mène à la violence.
– Emmanuelle de Dardel
« Je n’écris pas pour moi… J’écris pour moi. » @malla.rme sur Instagram. Cela rassemble bien toutes les modalités d’écriture. J’écris pour communiquer avec l’autre ce que je suis incapable de dire dans une conversation. J’écris parce que l’autre refuse d’entendre. Refuse de comprendre. J’écris pour (re)trouver qui je suis. J’écris pour trouver qui sont vraiment les autres, sous le déni et le mensonge par omission. J’écris parce que je n’arrive plus à te parler. Parce que je ne peux plus te parler. J’écris parce que tu ne veux plus me parler. J’écris parce qu’on a refusé mes idées. J’écris parce que je veux transmettre ma vision. J’écris de l’amour avec des mots. J’écris pour te chercher. J’écris pour te trouver. J’écris pour les oublier, leur montrer qu’ils ne peuvent pas faire partie de ma vie s’ils refusent de m’entendre. J’écris pour savoir ce que ça fait d’écrire. J’écris parce qu’on ne veut pas m’écouter en tant que femme. J’écris pour re-découvrir les mythes amoureux de l’intérieur. J’écris parce que tu es parti. J’écris parce que tu m’as trahie de 10 000 manières. J’écris pour reconstruire mon âme. J’écris parce que tu n’as laissé que des miettes de moi. J’écris pour les autres. J’écris pour moi. Nous ne faisons qu’un. Je suis toi. Tu es moi. Alors pourquoi me blesser ? J’écris pour dire l’impossible l’impensable. J’écris pour transformer ma vie. J’écris pour dépasser l’insurmontable l’inacceptable. J’écris ce que tu ne veux pas voir accepter admettre comprendre prendre en compte. J’écris l’invisible pour le rendre tangible et réel. Que tu m’écoutes enfin. Que tu me parles vraiment. Que tu me parles presque sans mots. Que tu me parles d’amour incandescent dans tout ton être. Que tu m’aimes. Qu’on s’aime enfin. Qu’on se rencontre, qu’on se comprenne. J’écris parce que je ne peux plus me taire en tant que femme, dans un monde dévoyé qui nous pousse à bout qui nous jette à terre. J’écris pour résister protester me battre pour elle, pour moi et toutes les autres. J’écris pour dire que les femmes existent et ont le droit d’être des hommes comme les autres.
– Emmanuelle de Dardel
La poésie n’a pas comme seuls buts d’offrir de jolis vers et de belles paroles qui vous portent tout au long d’une journée compliquée ou quand vous perdez de vue vos objectifs de vie. Elle cherche aussi à vous faire vous remettre en question, à vous montrer qu’il y a plusieurs réponses souvent auxquelles vous n’aviez pas pensé, voire même aucune réponse satisfaisante à vos questionnements.
Et la poésie difficile, négative et noire tente de vous rappeler que la vie n’est pas faite que de positif, qu’il faut accueillir les parts sombres, pour les dépasser. Mettre au jour l’inconscient aussi. Ce processus est impossible si l’on ne s’attache qu’aux aspects lumineux. C’est le travail des poètes que de parler de tout, même et surtout de ce qu’on refuse de voir en face.
La poésie n’est pas réservée qu’aux hommes – même si cela l’a été les siècles passés. On ne compte plus les grands poètes francophones : Hugo, Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Claudel (qui a abandonné sa soeur Camille, la sculptrice, dans un hôpital psychiatrique pendant 30 ans et jusqu’à sa mort), Mallarmé, Prévert, Ponge, Jaccottet, Bonnefoy… On les cite même de tête, tant on les aime.
Qui sont les poétesses que l’on cite de tête ? Il y en a bien quelques-unes dont les oeuvres nous sont parvenues, mais on les étudie peu à l’école et à l’université. De ce fait, on les connaît moins. C’est toute la différence. Les poètes célèbres, on les connaît par cœur. Les poétesses célèbres, on doit réfléchir pour ne se souvenir ne serait-ce que de leur nom. Je vous mets au défi de me citer les vers d’une poétesse célèbre.
De plus, on a tendance à lier la poésie féminine avec des vers positifs uniquement, car on voudrait que les femmes et les poétesses restent dans leur rôle acquis d’accompagnement, d’aide et de soutien. C’est alors qu’elles se libèrent et écrivent aussi de la poésie. Elles écrivent de la poésie libre – dont les vers ne riment pas à dessein – pour s’émanciper des règles de la poésie classique, mais aussi des règles qui leur imposées par une société qui a longtemps été dominée par les hommes. Les féministes qui valorisent les rapports équitables entre femmes et hommes – dont je suis – se battent pour faire entendre leur voix.
Cela produit un étrange état de faits qui permet de valoriser encore davantage les poètes au détriment des poétesses.
Emmanuelle de Dardel
Titulaire de deux demi-licences de langue et littérature françaises médiévales et de linguistique et sciences du langage (2005), ainsi qu’un bachelor d’enseignante primaire, sanctionné par un mémoire professionnel sur les normes dans l’enseignement (pourquoi il est difficile de déconstruire ce qu’on a toujours fait « comme ça » – le genre de sujet qu’on évite).
à mon anti-amoureux
tu n’es plus là
pour user de moi
et je me sens mieux
libérée des dix mille fureurs
que tu ne voulais infliger qu’à moi
en peaufinant ton masque d’homme parfait
Emmanuelle de Dardel
8 mars, journée internationale des droits des femmes
l’homme qui détournait son chemin
naturellement et sans réfléchir
pour protéger les oiseaux
en conciliabule secret
avec une femme
assise
au bord du lac
– Emmanuelle de Dardel
©️ poésie et photographie
sur les pages de son âme
les rêves dansent encore
chaque jour et chaque nuit
comme un ballet sans fin
malgré les trahisons
les échecs et les déceptions
– Emmanuelle de Dardel
C’est avec joie que je participe à ce cours pour déconstruire mes croyances, changer de regard et trouver des solutions concrètes pour mieux vivre ensemble. Ce cours s’adresse aux hommes aussi.
https://filigranes.ch/les-dix-jours-de-lantisexisme/
#sexisme #genre #homme #femme #deconstruire #reconstruire #changerderegard #vivreensemble #antisexisme
Un jour on m'a dit, inspire-toi de la nature... depuis j'ai ressenti la souffrance de la chenille qui éclot dans…