J’écris

« Je n’écris pas pour moi… J’écris pour moi. » @malla.rme sur Instagram. Cela rassemble bien toutes les modalités d’écriture. J’écris pour communiquer avec l’autre ce que je suis incapable de dire dans une conversation. J’écris parce que l’autre refuse d’entendre. Refuse de comprendre. J’écris pour (re)trouver qui je suis. J’écris pour trouver qui sont vraiment les autres, sous le déni et le mensonge par omission. J’écris parce que je n’arrive plus à te parler. Parce que je ne peux plus te parler. J’écris parce que tu ne veux plus me parler. J’écris parce qu’on a refusé mes idées. J’écris parce que je veux transmettre ma vision. J’écris de l’amour avec des mots. J’écris pour te chercher. J’écris pour te trouver. J’écris pour les oublier, leur montrer qu’ils ne peuvent pas faire partie de ma vie s’ils refusent de m’entendre. J’écris pour savoir ce que ça fait d’écrire. J’écris parce qu’on ne veut pas m’écouter en tant que femme. J’écris pour re-découvrir les mythes amoureux de l’intérieur. J’écris parce que tu es parti. J’écris parce que tu m’as trahie de 10 000 manières. J’écris pour reconstruire mon âme. J’écris parce que tu n’as laissé que des miettes de moi. J’écris pour les autres. J’écris pour moi. Nous ne faisons qu’un. Je suis toi. Tu es moi. Alors pourquoi me blesser ? J’écris pour dire l’impossible l’impensable. J’écris pour transformer ma vie. J’écris pour dépasser l’insurmontable l’inacceptable. J’écris ce que tu ne veux pas voir accepter admettre comprendre prendre en compte. J’écris l’invisible pour le rendre tangible et réel. Que tu m’écoutes enfin. Que tu me parles vraiment. Que tu me parles presque sans mots. Que tu me parles d’amour incandescent dans tout ton être. Que tu m’aimes. Qu’on s’aime enfin. Qu’on se rencontre, qu’on se comprenne. J’écris parce que je ne peux plus me taire en tant que femme, dans un monde dévoyé qui nous pousse à bout qui nous jette à terre. J’écris pour résister protester me battre pour elle, pour moi et toutes les autres. J’écris pour dire que les femmes existent et ont le droit d’être des hommes comme les autres.

– Emmanuelle de Dardel

Ecrit par Emmanuelle de Dardel

Lire de la poésie me transporte depuis que j'en ai lu pour la première fois, à l'école.

vendredi 4 avril 2025

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