soi toi-m’aime
je surnage ma vie
je nage je plonge
je crawle je brasse
je coule
je coule à pic
je me noie
je perds pied
je perds mon âme
je perds la vie
celle qui me rendait malade
celle des abuseurs en libre-service
profiteurs traîtres menteurs trompeurs manipulateurs
ceux qui ne disent pas tout
ceux qui m’utilisent pour leurs desseins
je renais
sans eux sans toi
avec moi
phénix dragon monstre des profondeurs
je renais en poésie
de poésie
pure poésie
moi-même
moi-m’aime
sans masques de bienséance
sans injonctions contradictoires
sans t’oublier
sois toi-même mais pas trop
soi toi-m’aime mais tais-toi
sois douce polie modeste et charmante
et accepte l’impossible indicible inavouable
je vis sans toi
dans l’
invisible
incertitude
infini
ailleurs
et ici
nous ne sommes qu’un
pourquoi t’acharner à me mourir
– Emmanuelle de Dardel
Un ballet avec nous-mêmes à l'intérieur. On danse avec les feuilles en se laissant emporter. Grand merci