Gaza je vis je lis je partage Gaza jour et nuit et je n’en peux plus du tréfonds de mon âme révoltée par tant d’ignominies d’infamies et d’injustices pourtant je vis en Suisse le pays réputé neutre par excellence
Gaza et tous ses morts nous regardent à chaque inspiration maintenant j’ai le cœur qui saigne à chaque battement les yeux qui voudraient se fermer ne plus voir ne plus entendre ne plus réfléchir c’est impossible je dois nous devons faire face nous avons du sang sur les mains pour l’éternité
dans l’éblouissement du monde garder les yeux purs oser voir et entendre ce qu’ils refusent malgré les griffons les fêlures sans fin
brisures obscurs opaques l’apathie l’inertie quand tout est nuit
ouvrir les yeux et les mains étoiler les trahisons chanter la mélodie du soleil voltiger les voies lactées dans l’ombre des jours à venir la mort est pour plus tard la mort est pour jamais
Savoir ouvrir les yeux pour voir l’inacceptable, c’est déjà un pas.
– Emmanuelle de Dardel
Nouveau recueil de poésie féminine en ligne, avec bientôt 50 poétesses célèbres. Chaque article contient un poème sélectionné dans une anthologie ou par coup de cœur, un portrait ou une photo, une brève biographie, et un lien à une encyclopédie reconnue.
combler ses blessures invisibles avec les étoiles du temps celles qui sont immuables les rares qui brillent encore comme des yeux d’enfants aux rêves qui survivent aux guerres et à la mort des grands yeux d’enfants tristes de déjà mourir
Merci, c'est un cri d'alarme. J'ai aussi cette impression, que l'humanité s'efface. L'amour et l'empathie ne sont souvent que de…