Du féminisme

Depuis que je m’affirme féministe – cela fait bientôt un an -, j’ai beaucoup de follow unfollow. Cela dérange sans commune mesure, car cela remet en cause les fondements de la société dans son ensemble. Je vais à contre-courant et on ne me le pardonne pas. D’ailleurs je ne sais moi-même pas encore parfaitement comment me positionner. Il n’y a que très peu de féministes.

Pourtant je suis profondément humaniste depuis petite, j’œuvre pour la fin des guerres et l’élévation des âmes et je pense que celles et ceux qui me lisent depuis longtemps le savent. Pourtant je suis féministe depuis mes 13 ans, quand j’ai dévoré le Deuxième sexe de Beauvoir. Pourtant le féminisme est un humanisme : nous demandons calmement et respectueusement une vie égalitaire et harmonieuse entre femmes et hommes. Des traitements égaux, des salaires égaux, ni infanticides, ni féminicides.

Nous ne sommes ni extrémistes, ni virulentes, ni violentes. Nous sommes humanistes et nous souhaitons vivre notre vie pour et par nous-mêmes, tout en étant ingénieures, avocates, médecines, poétesses, troubadouresses, vendeuses, serveuses, secrétaires, sages-femmes, hôtesses, chanteuses, inventeuses, politiciennes, penseuses… et ce même et surtout si les noms de métiers ou les dénominations féminines n’existent (toujours) pas, ou plus.

– Emmanuelle de Dardel

Ouverture

Envers les médisances
ses anciennes souffrances
et antiques défiances

désormais elle avance

dans ses yeux l’espérance
des ans la clairvoyance
et un zeste de chance

– Charly Dufaud

Ah la littérature
bienfaisante coupure
d’une vie d’aventures

comprendre le futur

le temps ose l’épure
respirer la nature
rechercher l’ouverture

– Emmanuelle de Dardel

Miroir

Nous sommes rebutés pas les souffrances des autres mais nous apprécions leur art, celui qui transmute les souffrances en une vision esthétique et idéale ; celui qui met à distance les traumatismes en nous donnant des clés de compréhension ; celui qui explique les chemins de souffrances, en nous évitant d’y plonger intégralement ; celui qui nous aide à grandir mieux, plus vite, plus profondément, plus intensément.

– Emmanuelle de Dardel