un souffle
elle porte ses étoiles
en étole de soie légère
comme un nuage d’été
– Emmanuelle de Dardel
elle porte ses étoiles
en étole de soie légère
comme un nuage d’été
– Emmanuelle de Dardel
où vont les oiseaux
les papillons
les insectes
quand l’été s’échappe
dans les nuages
– Emmanuelle de Dardel
et quand le soleil se réveille moins vite
les oiseaux pépient moins fort
l’oiseau au ramage exotique s’est envolé
les nuages pleurent tout à coup souvent
le vent danse la sarabande avec les feuilles
le coucou revient coucouler quatre fois
et l’on se prend déjà à regretter l’ardeur
la chaleur l’intensité la poésie
des douces soirées d’été
– Emmanuelle de Dardel
les nuages sont tombés
et ceux que j’ai accrochés au vent
regardent ailleurs aujourd’hui
fatigués par l’impossible
ils se désintéressent du monde
sa course immuable
ne fait plus recette
le temps s’enfuit
les valeurs se dégonflent
comme des ballons en plastique
il me reste à reconstruire
tout ce qui s’efface chaque jour
peut-être y parviendrai-je
en attendant je lis
les poétesses oubliées
et trouve dix mille réponses
aux questions que j’ignorais avoir
– Emmanuelle de Dardel
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Se laisser emporter par le bruit des vagues qui viennent se briser sur les rochers alignés au bord de la plage d’herbe. Dans un sourire la lune nous regarde et nous caresse l’âme, à travers un rayon de lumière. De ces rayons qui chantent dans la nuit tombante et qui laissent des réminiscences d’étoiles accrochées aux sommets des arbres, au bord des nuages et dans les cœurs sensibles.
– Emmanuelle de Dardel
chaque printemps
les oiseaux réapprennent à chanter
au sommet des grands arbres du temps
ils déroulent leurs trilles dans le ciel
tout près des nuages tout près des enfants
il ne reste plus qu’à les écouter
l’homme sait-il encore s’oublier pour entendre le chant du monde
– Emmanuelle de Dardel
le vol des nuages
qui ne s’arrêtent jamais
comme le temps
– Emmanuelle de Dardel
elle s’évade
dans le sillage des oiseaux
qui s’ébattent dans les nuages
ils courent les uns derrière les autres
comme des enfants insouciants
mais au fond qu’en savons-nous
nous nous posions tant de questions déjà
sur les autres nous-mêmes le monde et la religion
– Emmanuelle de Dardel
on cherche l’amour
nuit et jour
ailleurs
et si loin d’ici
pourtant il est partout
tout autour de nous
dans les nuages
dans la forêt
sur les pierres
au cœur des pétales
des mains du printemps
qui tombent sur nos joues
– Emmanuelle de Dardel
un grand champ
de nuages
envahit l’horizon
submerge ton corps
tu oublies tout
les peurs les joies
les amitiés les amours
plus rien n’existe
hormis ton âme
– Emmanuelle de Dardel
Merci, c'est un cri d'alarme. J'ai aussi cette impression, que l'humanité s'efface. L'amour et l'empathie ne sont souvent que de…