présence
quand on entre
dans la détresse
ce qui compte
c’est la présence
de l’autre et de
soi-même
c’est la présence
qui guérit l’âme
adoucit le jour
petit à petit
ces cœurs sensibles
qui tendent la main
– Emmanuelle de Dardel
quand on entre
dans la détresse
ce qui compte
c’est la présence
de l’autre et de
soi-même
c’est la présence
qui guérit l’âme
adoucit le jour
petit à petit
ces cœurs sensibles
qui tendent la main
– Emmanuelle de Dardel
il neige des pétales
sous le vent du printemps
des pétales fanés et défraîchis
qui viennent virevolter sous tes yeux
pour te rappeler ta propre vulnérabilité
et même si la vie est éphémère
elle recommence chaque instant
chaque jour mois saison année
– Emmanuelle de Dardel
écrire de la poésie
un peu chaque jour
contrer la noirceur
conjurer le malheur
redessiner le monde
croire en la beauté
esquisser l’amour
redevenir soi
la poésie fleurit
sur les ruines
– Emmanuelle de Dardel
on cherche l’amour
nuit et jour
ailleurs
et si loin d’ici
pourtant il est partout
tout autour de nous
dans les nuages
dans la forêt
sur les pierres
au cœur des pétales
des mains du printemps
qui tombent sur nos joues
– Emmanuelle de Dardel
elle avait du soleil dans les mains
et tous venaient se servir
pour éclairer leur vie
ils revenaient sans cesse
se resservir
sans même s’inquiéter pour elle
comme si sa source était intarissable
jusqu’au jour où elle n’eut plus rien à donner
jusqu’au jour où son monde devint aussi noir qu’une nuit sans lune ni étoiles
jusqu’au jour où elle cessa d’exister
dans l’indifférence
depuis elle ne donne plus rien
elle ne parle plus la même langue
et reconstruit son soleil
avec des lettres de sang
jour après nuit
dans son cahier d’or
– Emmanuelle de Dardel
danser sur le fil
danser la vie
danser l’infini
danser à jamais
comme le dernier jour
Emmanuelle de Dardel
Merci, c'est un cri d'alarme. J'ai aussi cette impression, que l'humanité s'efface. L'amour et l'empathie ne sont souvent que de…