égards

égards

toutes ces belles âmes
toutes ces belles dames
on les pense acquises et
disponibles à jamais
jusqu’au jour où on
comprend enfin
ce n’est pas de la disponibilité
c’est de la gentillesse
de la bienveillance
et cela peut s’arrêter
cela s’arrête s’il n’y a pas de
respect
la gentillesse est un art
et non un dû

– Emmanuelle de Dardel

l’amour se meurt

l’amour se meurt
il est en couple et
il a omis de le lui dire
on n’oublie pas ces choses-là
on les cache sciemment
volontairement
avec détermination
et puis quand on est découvert
on se dédouane en racontant
qu’on l’avait déjà dit
on se ment d’abord à soi-même
avant de mentir aux autres
et l’amour se meurt doucement

– Emmanuelle de Dardel

fatalité

tout quitter par amour
se quitter par amour ou désamour
pour tout perdre par amour
et tout reconstruire encore
dans l’impermanence
sans fin

– Emmanuelle de Dardel


Déjà 30 poétesses sur Poétesses8, recueil de poésie féminine pour rendre visibles les poétesses d’hier et aujourd’hui. Nous sommes deux rédactrices et nous travaillons conjointement. Si vous avez de nous rejoindre, soumettez un de vos poèmes et dites-nous comment vous aimeriez contribuer. Merci !

estompé

toutes ces fleurs éteintes
les pétales se recroquevillent
tout à coup beiges et marron pâle
puis poudre de pétales poudre de rêves
les récolter une par une
dans un pot-pourri du passé
qui enchante les âmes tristes
c’est un rappel des amitiés oubliées
qui ne mourront jamais quoi qu’il arrive
elles restent là même absentes mêmes invisibles

– Emmanuelle de Dardel

fleurs noires

dans ce monde dévoyé
les fleurs bleues n’existent plus
arrachées par le vent
de l’inconstance de la déloyauté
le désespoir fait rage

Emmanuelle de Dardel

Dans ce monde soudoyé
Les cœurs de feu n’exaltent plus
Entachés par le sang
de l’indolence et de l’avidité
L’illusoire se fait sage

– Charly Dufaud

émotions

et quand le soleil se couche
vers l’été des rêves et des espoirs
les souvenirs d’enfance reviennent
un parfum de douceur de chaleur
des sensations tendresses
des grands bras qui rassurent
l’amour vit dans les gestes

– Emmanuelle de Dardel