libre pensée
le soleil sourit
la pluie a lavé le passé
a lavé l’avenir
il peut briller à nouveau
sur la route du temps
– Emmanuelle de Dardel
le soleil sourit
la pluie a lavé le passé
a lavé l’avenir
il peut briller à nouveau
sur la route du temps
– Emmanuelle de Dardel
dans l’enroulement
l’engouement
l’envoûtement
des femmes libres
fières et
sauvages
elle s’inonde
de sons
elle se laisse porter
par l’onde pleine
et oublie
t’oublie
s’oublie
il ne reste que
l’unité et l’universel
– Emmanuelle de Dardel
Fading de la tristesse oubli
Le bruit du cœur brisé faiblit
Et la cendre blanchit la braise
J’ai bu l’été comme un vin doux
J’ai rêvé pendant ce mois d’août
Dans un château rose en Corrèze
Qu’était-ce qui faisait soudain
Un sanglot lourd dans le jardin
Un sourd reproche dans la brise
Ah ne m’éveillez pas trop tôt
Rien qu’un instant de bel canto
Le désespoir démobilise
Il m’avait un instant semblé
Entendre au milieu des blés
Confusément le bruit des armes
D’où me venait ce grand chagrin
Ni l’œillet ni le romarin
N’ont gardé le parfum des larmes
J’ai perdu je ne sais comment
Le noir secret de mon tourment
À mon tour l’ombre se démembre
Je cherchais à n’en plus finir
Cette douleur sans souvenir
Quand parut l’aube de septembre
Mon amour j’étais dans tes bras
Au-dehors quelqu’un murmura
Une vieille chanson de France
Mon mal enfin s’est reconnu
Et son refrain comme un pied nu
Troubla l’eau verte du silence
Louis Aragon, Le Crève-coeur, Le Nouveau Crève-coeur, Paris, Poésie / Gallimard, 1946, p.52
Merci, c'est un cri d'alarme. J'ai aussi cette impression, que l'humanité s'efface. L'amour et l'empathie ne sont souvent que de…