aube du monde
bouquets défraîchis
ombelles de géranium
sur le rebord des fenêtres
au creux de tes mains
au creux de ton cœur
signe du passé
présence dans l’absence
– Emmanuelle de Dardel
bouquets défraîchis
ombelles de géranium
sur le rebord des fenêtres
au creux de tes mains
au creux de ton cœur
signe du passé
présence dans l’absence
– Emmanuelle de Dardel
la poésie pour respirer
pour vivre mieux
supporter le poids du monde
déchirer les (n)on-dits
panser les blessures invisibles
reconstruire les corps et les âmes
rouvrir la lumière du jour
réenchanter le monde
– Emmanuelle de Dardel
Poétesses8, un recueil de poésie féminine pour rendre visibles les poétesses d’hier et d’aujourd’hui
garder le sourire
même quand
il pleut des
bombes sur
des enfants
dans un
monde disloqué
– Emmanuelle de Dardel
dans ce monde dévoyé
les fleurs bleues n’existent plus
arrachées par le vent
de l’inconstance de la déloyauté
le désespoir fait rage
tinder a démonté l’amour
en à peine quelques clics
tous les plans d’un soir
s’affichent avec insistance
sur ton téléphone brûlant
et quand tu effaces l’appli
les hommes mariés te trouvent quand même
sur facebook sur messenger
sur instagram sur telegram
l’amour est devenu jetable
et quand les femmes ne veulent pas
ils apprennent comment les asservir
ils les droguent pour les faire taire
et assouvir leurs pulsions
l’irrespect est la nouvelle loi
– Emmanuelle de Dardel
chaque printemps
les oiseaux réapprennent à chanter
au sommet des grands arbres du temps
ils déroulent leurs trilles dans le ciel
tout près des nuages tout près des enfants
il ne reste plus qu’à les écouter
l’homme sait-il encore s’oublier pour entendre le chant du monde
– Emmanuelle de Dardel
être aligné
c’est être vrai
dans le monde
chez soi
et dans son cœur
– Emmanuelle de Dardel
écoute le vent
il s’écoule doucement
sur le bord des fenêtres
il s’immisce dans les cœurs
qui veillent sans peurs
et insuffle l’espoir le changement
à chaque fois que le monde vacille
– Emmanuelle de Dardel
elle ne sait plus quoi écrire
dans ce monde sans morale
où l’on peut tromper sans peurs
où l’on peut refuser d’entendre
l’impuissance réduit au silence
– Emmanuelle de Dardel
Quelques mots de gouttières
Par des phrases buissonnières
Et l’aura d’une écriture dissolue
– Gérard Mornet
dans les soubresauts du monde
il reste encore quelques plumes
qui prennent la parole sans peurs
– Emmanuelle de Dardel
écrire de la poésie
un peu chaque jour
contrer la noirceur
conjurer le malheur
redessiner le monde
croire en la beauté
esquisser l’amour
redevenir soi
la poésie fleurit
sur les ruines
– Emmanuelle de Dardel
Merci, c'est un cri d'alarme. J'ai aussi cette impression, que l'humanité s'efface. L'amour et l'empathie ne sont souvent que de…