Mes yeux s’en sont allés derrière une brunette qui passait.
Était de nacre noire, était raisin violet. De sa traîne de feu elle a fouetté mon sang.
Après toutes les filles je vais toujours ainsi.
Une blonde est passée telle une plante d’or en balançant ses charmes. Et ma bouche s’est faite vague qui s’en allait décharger des éclairs de sang sur sa poitrine.
Après toutes les filles je vais toujours ainsi.
Mais vers toi, sans bouger, sans te voir, ma lointaine, mon sang, mes baisers volent, ma brunette et clairette, ma grande et ma petite, ma vaste et ma menue, ma jolie laideronne, faite de tout l’argent et faite de tout l’or, faite de tout le blé et de toute la terre, faite de toute l’eau des vagues de la mer, faite pour mes deux bras, faite pour mes baisers, faite, oui, pour mon cœur.
Pablo Neruda, Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée, Poésie/Gallimard, 1998
Écrire de la poésie, c’est rendre le monde plus poétique en ouvrant son regard. C’est partager sa vision, partager un peu de son âme. C’est aussi déposer ses émotions sur un peu de papier. C’est encore créer une œuvre d’art qui chante l’authentique. Ou encore remettre du cœur dans des mots vides et des âmes blessées. Écrire, c’est comme l’art, c’est la vie.
Ah si seulement je pouvais écrire dans les nuages pour de vrai. Je pourrais m’asseoir sur un gros nuage blanc à volutes et puis j’y rêverais un moment, avant de prendre la plume du ciel et d’écrire en bleu infini. Des mots pour l’âme et le cœur.
La nuit j’écris J’écris dans ton cœur Pour imprimer mon amour J’écris dans tes rêves Pour façonner les espoirs J’écris dans tes pensées Pour m’endormir près de toi J’écris dans tes idées Pour partager ton savoir J’écris dans tes mains Pour qu’elles passent sur mon corps J’écris dans tes yeux Pour y voir cette lumière J’écris sur ton torse Pour m’y étendre doucement J’écris dans ton âme Pour revoir ton regard doux La nuit j’écris Et c’est comme si tu étais encore là J’écris pour conjurer le mauvais sort J’écris pour apprendre à vivre sans toi J’écris pour te parler J’écris pour survivre à ton absence
Merci, c'est un cri d'alarme. J'ai aussi cette impression, que l'humanité s'efface. L'amour et l'empathie ne sont souvent que de…