Papillon blanc
Un papillon blanc volète de-ci, de-là, sur le chemin du soleil et de la lumière tendre, sans plus s’inquiéter des hommes outre mesure. Il volète paisiblement sur l’air chaud, sur les rayons invisibles des réminiscences du soleil, porté par ses envies, ses échecs et ses oublis. Ses fines ailes blanches battent au rythme des cœurs, au rythme de l’été. Et plus il avance sur son présent, plus son passé s’évapore, bientôt invisible. Son avenir n’est pas la somme de son passé et son présent. Son destin est un présent et quelques bribes indiscernables d’un passé incompris. Éphémère, il meurt en laissant des traces, des liens, des joies, des haines, et parfois un héritage culturel ; des couleurs entrelacées sur un tableau ; des mots entremêlés dans un livre ; des mouvements sans fin dans une chorégraphie du monde ; des sons qui chantent sur le papier et dans les cœurs…
– Emmanuelle de Dardel
Un jour on m'a dit, inspire-toi de la nature... depuis j'ai ressenti la souffrance de la chenille qui éclot dans…