pose là ton visage
où tendrement s’ouvrent les lèvres de la nuit,
et bois quand je suis source, prends-moi
quand je suis d’ombre,
étreins-moi terre ou feuillage ou rocher –
mais laisse ton désir fermé sur ma paupière,
afin que ton regard, jamais, ne lise dans le mien
ce que je sais,
et que ma chevelure demeure voûte
autant que la saulaie, et plus secrète
à te rejoindre et plus obscure à t’habiter.
(in L’Étain la source)
Poème tiré du livre de Régine Deforges, Poèmes de femmes, Paris, le cherche midi, 2009.
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