Il y a quelques jours, j’ai réalisé que ma collection de livres de poésie était principalement masculine. A ce propos, lisez mon texte Des poétesses sur mon blog, où je mentionne ce qui m’a aidée à en prendre conscience. A la suite de cela, j’ai fait quelques visites littéraires dans les bouquineries et les librairies de ma ville.
Aujourd’hui, le sujet de ce post est ma récente interrogation en librairie. Je me suis arrêtée devant le rayon de littérature contemporaine, pour avoir un aperçu. Et une femme d’un âge certain était là. Elle était probablement déjà arrière-grand-mère. Sa peau fine toute ridée était charmante et j’ai eu envie de lui adresser la parole.
Elle s’apprêtait à prendre un livre d’Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature 2022. J’ai approfondi la discussion et j’ai découvert que mon interlocutrice en avait assez de toutes ces femmes publiées. De son avis et de ceux de son entourage, il y a beaucoup trop d’autrices aujourd’hui.
Il va de soi que je suis restée interloquée, ne sachant que répondre à une telle énormité. Puis, j’ai réalisé que c’est peut-être l’ascendant des hommes qui lui manque. Ou alors qu’elle est tellement habituée à ne lire principalement que des hommes qu’elle ne réalise pas l’inégalité actuelle ?
Emmanuelle de Dardel
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