La tristesse l’empêche

La tristesse l'empêche d'écrire 
Trop de sentiments s'entassent les uns sur les autres
Comme une pile de vieux papiers écornés et jaunis
Dont on ne lit même plus les mots
Ils ont perdu leur couleur au soleil brûlant de son indifférence

La tristesse la noie dans son port
Le reflux et le ressac sont incessants
Les larmes deviennent des orages
Son absence est insoutenable
L'impossible devient la norme

La tristesse nouveau mode de vie
Son âme survit à peine
Ses jours s'écoulent désarticulés
Seuls la tristesse et le désert et l'oubli
Incommensurable vide de lui de lui de

Emmanuelle de Dardel

Ecrit par Emmanuelle de Dardel

Lire de la poésie me transporte depuis que j'en ai lu pour la première fois, à l'école. J'ai longtemps attendu avant d'en écrire tous les jours. Il fallait bien être sérieuse, Madame. Et puis un jour, les mots ont fleuri dans mon esprit, comme des roses, et je les ai enfilés dans des colliers de poésie. Et vous, pourquoi aimez-vous la poésie ?

jeudi 4 mai 2023

Lisez aussi…

l’amour

son seul défaut

ou sa seule qualité

est de croire en l’amour…

Lire la suite sur le blog.

©️ poésie et photographie

#amour #yeux #coeur #ame #mourir #vie #poésie #poesiecontemporaine #poesiedamour

avant qu’il ne se cache

elle se souhaitait souvent

autant de couchers de soleil

que le Petit Prince…

La suite sur le blog.

©️ poésie et photographies

#poesie #poesiedutemps #poesiedusoleil #poesiecontemporaine #poésiesuisse #poesiefrancaise #poesiefrancophone #petitprince #soleil #crépuscule #photographie #écrire #ecriredelalitterature #ecriredelapoesie #ecrirepourvivre #vivrepourecrire #instaneuch #lagrandeberoche #suisseromande #suisseschweizsvizzera

du soleil

elle avait du soleil dans les mains

et tous venaient se servir

pour éclairer leur vie

ils revenaient sans cesse

se resservir

sans même s’inquiéter pour elle

comme si sa source était intarissable

jusqu’au jour où elle n’eut plus rien à donner

jusqu’au jour où son monde devint aussi noir qu’une nuit sans lune ni étoiles

jusqu’au jour où elle cessa d’exister

dans l’indifférence

depuis elle ne donne plus rien

elle ne parle plus la même langue

et reconstruit son soleil

avec des lettres de sang

jour après nuit

dans son cahier d’or

– Emmanuelle de Dardel

©️ poésie

#poesie #poesiecontemporaine

0 commentaires

Ecrire une pensée

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.