poésies

les mots

les mots nous rapprochent et nous lient

alors que tu es si loin depuis si longtemps

– Emmanuelle de Dardel

de l’âme

on parle si peu de l’âme

cet oiseau intangible

qui vole en toi

comme une luciole

qui scintille nuit et jour

par-delà les temps

libre ou prisonnière

de tes pensées

c’est ton choix

et si elle s’échoue par malheur

tu peux la rallumer

en plongeant en poésie

ou en respirant de l’art

on parle si peu de l’âme

– Emmanuelle de Dardel

dissonance

quand elle faiblit

ses valeurs s’emmêlent

ses forces s’abandonnent

ses idées s’oublient

les interdits s’adoucissent

tout à coup elle reçoit des poésies

de ses amis poètes et poétesses

qui lui rappellent comment faire

qui lui rappellent qui elle est

au plus profond d’elle-même

– Emmanuelle de Dardel

liberté 2

traquer la liberté

il en va de la vie de la mort

pour préserver son âme

– Emmanuelle de Dardel

Guetter la vérité

Beau fardeau vain trésor

Pour éprouver sa flamme

– Charly Dufaud

murmure

les étoiles du printemps

poussent doucement dans tes mains

et murmurent des secrets aux hommes qui écoutent

éclairées par un soleil couchant

des plus tendres et scintillants

pendant qu’un oiseau chante

avec des trilles langoureuses

le renouveau et la lumière

dans ton coeur

– Emmanuelle de Dardel

liberté

traquer la liberté

il en va de la vie de la mort

pour préserver son âme

– Emmanuelle de Dardel

J’écris

« Je n’écris pas pour moi… J’écris pour moi. » @malla.rme sur Instagram. Cela rassemble bien toutes les modalités d’écriture. J’écris pour communiquer avec l’autre ce que je suis incapable de dire dans une conversation. J’écris parce que l’autre refuse d’entendre. Refuse de comprendre. J’écris pour (re)trouver qui je suis. J’écris pour trouver qui sont vraiment les autres, sous le déni et le mensonge par omission. J’écris parce que je n’arrive plus à te parler. Parce que je ne peux plus te parler. J’écris parce que tu ne veux plus me parler. J’écris parce qu’on a refusé mes idées. J’écris parce que je veux transmettre ma vision. J’écris de l’amour avec des mots. J’écris pour te chercher. J’écris pour te trouver. J’écris pour les oublier, leur montrer qu’ils ne peuvent pas faire partie de ma vie s’ils refusent de m’entendre. J’écris pour savoir ce que ça fait d’écrire. J’écris parce qu’on ne veut pas m’écouter en tant que femme. J’écris pour re-découvrir les mythes amoureux de l’intérieur. J’écris parce que tu es parti. J’écris parce que tu m’as trahie de 10 000 manières. J’écris pour reconstruire mon âme. J’écris parce que tu n’as laissé que des miettes de moi. J’écris pour les autres. J’écris pour moi. Nous ne faisons qu’un. Je suis toi. Tu es moi. Alors pourquoi me blesser ? J’écris pour dire l’impossible l’impensable. J’écris pour transformer ma vie. J’écris pour dépasser l’insurmontable l’inacceptable. J’écris ce que tu ne veux pas voir accepter admettre comprendre prendre en compte. J’écris l’invisible pour le rendre tangible et réel. Que tu m’écoutes enfin. Que tu me parles vraiment. Que tu me parles presque sans mots. Que tu me parles d’amour incandescent dans tout ton être. Que tu m’aimes. Qu’on s’aime enfin. Qu’on se rencontre, qu’on se comprenne. J’écris parce que je ne peux plus me taire en tant que femme, dans un monde dévoyé qui nous pousse à bout qui nous jette à terre. J’écris pour résister protester me battre pour elle, pour moi et toutes les autres. J’écris pour dire que les femmes existent et ont le droit d’être des hommes comme les autres.

– Emmanuelle de Dardel