A la poursuite de tes mots Je trébuche sur la mer Et tombe dans les étoiles Ecrit le 13 avril 2023
Métapoésies
Dans les nuages de la vie
Parfois la vie s'arrête
Au détour d'un inconnu
Rien ne laisse deviner
Un instant une seconde
D'inattention
Et tout se délite
Sournoisement
Alors survient
La grande déconstruction
Les fondations sont à terre
La tâche semble surhumaine
Tout rebâtir
L'œuvre d'une vie
D'un éternel
Puis tout fait sens
Laisser parler
L'intuition épineuse
Oser écrire ses rêves
Dans les nuages de la vie
Les mots fleurissent
Les mots fleurissent Comme des roses Sur ton collier
Odeur de tsunami
L'esprit brûle
Les tâches et les obligations
S'amoncellent par milliers dans mon esprit
Par milliers, par milliers, par milliers
Par milliers, par milliers
Par milliers
Comment faire face à ce déferlement
Dont je suis seule responsable
La mer s'invite chez moi
Prête à tout nettoyer
D'un coup de vague sans fin
Odeur de tsunami
Tout est oublié, plus rien ne compte
Il n'y a plus rien ni personne
Les journées mornes et ternes se ressemblent toutes
Rien n'est allumé, rien ne vibre
Le soleil s'est éteint
La lune ne se lève plus
C'est l'effroi sans nom
Comment en suis-je arrivée là ?
N'ai-je pas vu les signes ?
Ils sont venus sur la pointe des pieds
Comme des milliers de fourmis noires, subrepticement et innocemment
Comme des petits rats d'opéra, ceux qui refusent de grandir
Grignoter toutes mes neurones, sans en avoir l'air
Des milliers, des milliers, des milliers
Dépasser les peurs
Sortir du trou dont le fond s'enfonce encore, comme un marais
Appeler à l'aide en hurlant, sinon on n'entend pas
Par milliers, par milliers, par milliers
Les fourmis s'accrochent et me tirent vers la forêt
Par milliers, par milliers, par milliers
Emmanuelle de Dardel
Les allumer dans une poésie
Tous ces mots qui dorment
A l'abri de ton âme
Comme un jardin à l'abandon
Dont personne ne s'occupe
Les déplier un par un
Ces petits papiers pliés par ton moi enfant
Dans l'intimité de tes rêves et espoirs
Les relire et les allumer dans une poésie
J’enfile ces mots
J'enfile ces mots
Sur la route de ton âme
Pour te rencontrer
Tu m’as volé ces mots
Tu m'as volé ces mots
Ces mots qu'on ne dit pas
Et qu'on ne pense qu'à peine
Tu m'as volé ces mots
Impossible d'écrire
Seul moyen d'expression
Tu m'as volé ces mots
" Ce ne sont que des mots "
Ils sont toute ma vie
Tu m'as volé ces mots
Je les garde pour moi
Trésors innommés
Le silence est un chemin
Perdue dans tes mots Reconstruire ton alphabet Douleur poétique Au cœur du désert Ni écouter, ni entendre Surgit la profondeur De soi à soi Le silence est un chemin Profondeur ultime Tes mots prennent sens Dans la liberté obscure Ton âme en révolte Dépasser les peurs Vérités inacceptables Pour être enfin soi
Tes mots perdent sens
Tes mots perdent sens Comme un jardin en hiver Branches nues et vides
Des mots qui brûlent
Des mots qui brûlent Feu impossible à éteindre Incendie des pensées