inspirations poétiques

Dis-moi des compliments

Dis-moi des compliments

Les compliments sans âme de #chatgpt @editionsdubunker

Mais en plus j’ai droit à des stéréotypes de genre et au tutoiement d’un inconnu. Mouahah. Heureusement je suis élégante et sensible.

Merci ça fait quand même réfléchir et avancer malgré tout. N’oublions pas d’offrir des mots doux avec ce je ne sais quoi qui caractérise l’autre.

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Humilité, Pierrette Micheloud

A travers la neige devenue noire

Atteindre le point crucial du printemps !

Humilité, tendre forme soumise,

Te découvrir sous la douleur à vif

Suprême perfection de jouissance.

Fine, subtile, électrique, prestigieuse

Aiguille à la pointe extrême de l’orgueil.

Mélancolie, Anne Isler-Hildenbeutel

Un soir d’été tout bascula,
Le voile sombre de la mélancolie assombrit ses yeux.

La tourmente,
Les mots qui essaient de se dire,
Le cœur qui chavire.

Comment espérer encore ?

Une étincelle de lumière a fécondé le réel.

Douceur, patience, ouverture :
Descendre au fond de la douleur, de la peur,
Remonter grandie, fortifiée par le trésor de nos différences.

Anne Isler-Hildenbeutel, Invitation au voyage, Mandalas et poésie, Hauterive, Suisse, éditions Attinger, 2014

Extrait des Deux amants, Marie de France

Dans le pays vivait un jeune homme,
noble et gracieux, fils d’un comte.
Plus que tout autre, il cherchait
à mériter l’estime par sa valeur.
Il fréquentait la cour du roi
où il faisait de nombreux séjours.
Il s’éprit de la fille du roi
et lui demanda plusieurs fois
de lui accorder son amour
et de devenir son amie.
Voyant sa vaillance et sa courtoisie,
et l’estime où le tenait le roi,
la jeune fille lui accorda son amour
et lui l’en remercia humblement.
Ils se rencontrèrent souvent
et s’aimèrent loyalement
tout en se cachant de leur mieux
afin de ne pas être surpris.
Ils souffraient beaucoup de cette contrainte
mais le jeune homme préférait
cette souffrance
à une précipitation qui les aurait perdus. 

Marie de France, Lais, Paris, Lettres gothiques, 1990, p. 171-173

J’aime la simplicité, Alda Merini

J’aime la simplicité qui s’accompagne d’humilité.

J’aime les gens qui savent sentir le vent sur leurs propres peaux, sentir les arômes des choses, en capturer l’Âme.

Ceux qui ont leur chair au contact de la chair du monde.

Car là, est la vérité. Là, est la douceur. Là, est la sensibilité. Là, est l’Amour. 

Alda Merini (1931-2009) est une poétesse italienne

Humilité, Pierrette Micheloud

A travers la neige devenue noire
Atteindre le point crucial du printemps !
Humilité, tendre forme soumise,
Te découvrir sous la douleur à vif
Suprême perfection de la jouissance.
Fine, subtile, électrique, prestigieuse
Aiguille à la pointe extrême de l’orgueil.

Pierrette Micheloud, Tant qu’ira le vent, Paris, Pierre Seghers, 1966, p. 46

Pierrette Micheloud (1915-2007) est une poétesse et artiste valaisanne et vaudoise. Il existe une fondation Pierrette Micheloud qui organise un prix de poésie. https://www.fondation-micheloud.ch/prix-de-poesie/prix/

Zone libre, Aragon

Fading de la tristesse oubli
Le bruit du cœur brisé faiblit
Et la cendre blanchit la braise
J’ai bu l’été comme un vin doux
J’ai rêvé pendant ce mois d’août
Dans un château rose en Corrèze 

Qu’était-ce qui faisait soudain
Un sanglot lourd dans le jardin
Un sourd reproche dans la brise
Ah ne m’éveillez pas trop tôt
Rien qu’un instant de bel canto
Le désespoir démobilise 

Il m’avait un instant semblé
Entendre au milieu des blés
Confusément le bruit des armes
D’où me venait ce grand chagrin
Ni l’œillet ni le romarin
N’ont gardé le parfum des larmes 

J’ai perdu je ne sais comment
Le noir secret de mon tourment
À mon tour l’ombre se démembre
Je cherchais à n’en plus finir
Cette douleur sans souvenir
Quand parut l’aube de septembre 

Mon amour j’étais dans tes bras
Au-dehors quelqu’un murmura
Une vieille chanson de France
Mon mal enfin s’est reconnu
Et son refrain comme un pied nu
Troubla l’eau verte du silence

Louis Aragon, Le Crève-coeur, Le Nouveau Crève-coeur, Paris, Poésie / Gallimard, 1946, p.52