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Aujourd’hui, la parole est à vous, sur le blog. Dites-moi quelles sont vos poésies préférées, de poètes et poétesses contemporains ou pas. J’espère que vous ferez de belles découvertes.
Un poème par réponse, pour que cela soit facile à lire. Vous pouvez en poster plusieurs. Merci.
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure ;
La vie m’est trop molle et trop dure ;
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis quand je crois ma joie être certaine
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labé (1524-1566), poétesse française de la Renaissance
Ouvert depuis quelques jours, cet appel à poèmes propose un thème peu apprécié et pourtant nécessaire : la hargne.
Comme c’est un thème qui me touche, j’ai participé de suite. La poésie peut et doit parler de thèmes difficiles.
pose là ton visage
où tendrement s’ouvrent les lèvres de la nuit,
et bois quand je suis source, prends-moi
quand je suis d’ombre,
étreins-moi terre ou feuillage ou rocher –
mais laisse ton désir fermé sur ma paupière,
afin que ton regard, jamais, ne lise dans le mien
ce que je sais,
et que ma chevelure demeure voûte
autant que la saulaie, et plus secrète
à te rejoindre et plus obscure à t’habiter.
(in L’Étain la source)
Poème tiré du livre de Régine Deforges, Poèmes de femmes, Paris, le cherche midi, 2009.
Voici la quatrième de couverture.
« Ce livre est plus que la simple compilation de poèmes écrits par des femmes, du Moyen Âge à nos jours : c’est un élan du coeur !
Mais cet appel intérieur constitue surtout un véritable plaidoyer, celui qu’un écrivain, femme de surcroît, doit, aujourd’hui encore, prononcer, dans le but de faire découvrir au plus grand nombre de lecteurs contemporains les richesses que recèle – subsistant malgré l’évolution des mentalités – ce « ghetto poétique de la féminitude ».
Régine Deforges y défend avec passion le droit des femmes à exister par elles-mêmes, à être jugées et appréciées pour leurs talents propres, et non à l’aune d’éternels référents masculins. Elle soutient donc, haut et fort, que Christine de Pisan, Marceline Desbordes-Valmore, Marie Noël, Andrée Chedid ou Joyce Mansour ne sont pas des « suiveuses », mièvres reflets de quelque Villon, Lamartine, Verlaine, Valéry ou Prévert : elles sont poètes, un point c’est tout.
Avec cette sélection très personnelle, très éclectique, de plus de cent femmes poètes, s’exprimant en langue française, Régine Deforges a souhaité mettre à notre disposition nombre de ces oeuvres, inconnues, méconnues, oubliées, voire ignorées : « L’ignorance que l’on a d’une oeuvre la tue », affirme-t-elle avec force. « La lecture de la poésie aide à vivre », ajoute-t-elle.
Cette nouvelle édition, revue et augmentée, accorde une large place aux contemporaines. »
Régine Deforges, Poèmes de femmes, Paris, le cherche midi, 2009
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Les compliments sans âme de #chatgpt @editionsdubunker
Mais en plus j’ai droit à des stéréotypes de genre et au tutoiement d’un inconnu. Mouahah. Heureusement je suis élégante et sensible.
Merci ça fait quand même réfléchir et avancer malgré tout. N’oublions pas d’offrir des mots doux avec ce je ne sais quoi qui caractérise l’autre.
#chatgpt #chatgptromance #compliments #chatgptcompliments #stereotypes #stereotypesdegenre #femme #homme #écriture #écritureautomatique #littérature #AI #IA #artificialintelligence #intelligenceartificielle #amour
Quelques paroles pour invisibiliser les femmes en littérature, entendues ici et là, en 2023-2024 :
– une femme du 3e âge dans une librairie :
« Oh mais y’en a marre de toutes ces femmes écrivains contemporaines, on veut des hommes, des valeurs sûres, comme avant. »
– un homme au cours d’une conférence :
« Oh vous savez, il n’y a pas beaucoup de femmes qui écrivent de la poésie. »
– un libraire :
« J’ai très peu de livres de poétesses car c’est peu demandé. »
Pourtant il y a de nombreuses écrivaines francophones reconnues. Marie Darrieussecq, Katherine Pancol, Simone de Beauvoir, Colette, Isabelle Eberhardt, Marguerite Yourcenar, Agota Kristof, Christine Arnothy, Andrée Chedid, Julia Kristeva, Nancy Huston…
Et voici quelques noms de poétesses en langue française au fil du temps. Christine Pizan, Marie de France, Louis Labé, Mousse Boulanger, Alice de Chambrier, Marceline Desbordes-Valmore, George Sand, Anna de Noailles, Cécile Coulon…
Vous voulez m’aider à compléter la liste ? Écrivez les noms de vos écrivaines et poétesses francophones favorites dans les commentaires.
Et puis les écrivaines de langue étrangère sont bienvenues aussi : #aldamerini #emilydickinson #maryshelley…
Et si vous êtes vous-mêmes poétesse, mettez un lien à votre blog ou réseau social dans les commentaires.
#ecrivains #ecrivaines #poètes #poétesses #littératurefrancaise #invisibilisation #femmes #femme #droitdesfemmes