prose

Discussion

Plus vous accueillez la critique bienveillante de manière constructive, plus vous vous élevez. La refuser, c’est écarter d’autres visions, d’autres possibles, et éloigner l’autre par là même.

– Emmanuelle de Dardel

Aphorismes paradoxaux

Beaucoup confondent l’amour avec la violence. Danser sa musique est la chose à la fois la plus difficile et la plus épanouissante. On peut parler de tout, sauf de ce qu’il ne faut pas même mentionner en passant, sauf de ce dont il ne faut rien dire.

Les belles âmes ont bien du mal à croire que l’homme ou la femme sont indifférents et égoïstes. Il faudra bien des échecs pour qu’elles apprennent enfin à poser des limites claires et à refuser l’irrespect ou le manque de considération.

N’oubliez pas vos amis. Ce sont des êtres humains comme vous. Si vous les oubliez, ils ne reviendront peut-être pas. Mais si vous en prenez soin, même dans les moments difficiles, ils vous en seront reconnaissants et vous vous serez élevés ensemble.

La victime n’est pas faible, puisqu’elle est encore en vie. Elle est au contraire très forte. Le destin a souvent beaucoup d’humour, voire de l’ironie. Si vous cherchez l’amour, il vous présentera la personne parfaite à un détail rédhibitoire près. Notre inconscient nous parle à travers la lecture. C’est à nous de chercher le sens caché des mots.

La gentillesse est une volonté, et non une faiblesse. Énormément de gens pensent que c’est un défaut. Pour eux, être gentil c’est être faible. La bonté et la compassion attirent les méchancetés comme des aimants.

Être compris c’est être libre d’être soi-même. Certains abîment (inconsciemment), d’autres réparent consciemment. Écrire c’est danser sur les étoiles. C’est réaliser un rêve impossible et pourtant en apprivoiser la lumière doucement.

– Emmanuelle de Dardel

Aphorismes du jour

Les réponses des autres sont souvent inattendues et hors de toute attente. Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. La maladie n’est pas une malédiction, mais un message de notre inconscient qui s’essouffle. Nous ne savons plus nous écouter simplement, avec empathie, nous ne faisons que répondre pour terminer la conversation. De même, nous ne savons plus demander si l’autre a besoin d’écoute ou de solutions concrètes.

Et s’il n’y a que déni et écoute superficielle, c’est le signe d’une relation bancale. Prendre le prétexte de l’amour pour utiliser l’autre est le pire manque de considération. Partir n’est pas un signe de faiblesse. La gentillesse est la marque d’un esprit qui a choisi consciemment de soutenir la bonté et la compassion. Seul le langage non verbal est représentatif. Toute tentative de contrôle sur l’autre dénote une relation déséquilibrée.

Tout ce que vous pensez de l’autre est en réalité une projection de vous-même. La vérité dérange bien plus qu’un joli mensonge, si doux soit-il. Il n’est pas nécessaire de faire ou dire quelque chose pour trahir quelqu’un, l’inaction suffit largement. Chaque rêve est une promesse de futur. Les anges prennent souvent la forme d’enfants. Chaque mot contient une graine d’amour ou de haine, à nous de faire la différence. Jardiner l’amour demande souvent une vie.

Ne jamais excuser l’inexcusable. Une relation fluide permet d’aller à l’essentiel et de se parler d’âme à âme. Réfléchir aux conséquences avant de prendre une décision aide à mieux agir. Pour cela, vivre au calme en prenant le temps de décomposer ses actions est indispensable.

– Emmanuelle de Dardel

La vie

La vie est un éternel paradoxe. (Sur)vivre est une bataille de chaque instant. L’amitié peut mourir en un soupir imperceptible. L’amour apparaît quand on est aligné, quand le cœur, l’esprit et l’âme battent pour les mêmes causes ; quand on dit ce qu’on fait et qu’on fait ce qu’on dit. L’amour c’est aussi grandir ensemble dans le respect et les défis.

Il serait si facile de tout abandonner, pourtant on s’y refuse. Chaque matin on choisit de poursuivre la journée d’hier ou recommencer une nouvelle vie. Seuls les (cœurs d’) enfants voient la réalité sans attentes, car ils ne connaissent pas la valeur de l’argent. Les rêves sont les seules choses que l’on peut rendre tangibles.

On oublie souvent de s’aimer soi-même, bien que l’on soit la personne la plus importante de notre vie. Chaque rupture nous ouvre davantage à notre vraie personnalité. La colère est notre meilleure amie. Plus on recherche la lumière (des étoiles), plus on est conscient de la richesse de la nuit, révélatrice.

La solitude n’est pas synonyme de malheur. L’absence est la signature de l’amour. La mort nous apprend à vivre intensément. Quand allons-nous accepter ces paradoxes ?

– Emmanuelle de Dardel

Un texte ou une suite d’aphorismes, d’un trait d’un jet. L’inspiration et l’écriture changent, au gré du vent, des rencontres, de l’acceptation des choses, des textes qui aimeraient voir le jour…

Poétiquement

La poésie a-t-elle un genre ?

Emmanuelle de Dardel

C’est un questionnement poétique. Dans l’optique de l’égalité des chances. Il n’a pas vocation à ouvrir un débat.

Je me pose cette question suite à la publication des résultats de recherche sur le genre des poètes et poétesses publiés dans les anthologies : en moyenne, seulement 10% de poétesses. Voir l’instagram de @poetesses8 ou la page à propos  https://poetesses8.wordpress.com/about (lien en bio)

Le paradoxe de l’amour

Parfois, plus on se parle et moins on se comprend. C’est le paradoxe de l’amour impossible, des âmes qui croient s’aimer et qui se haïssent en réalité. L’accepter avec grâce et respect, tout en s’éloignant doucement, est peut-être la plus difficile des choses à faire. Et pourtant, cela laissera de la place pour d’autres amitiés, d’autres amours.

– Emmanuelle de Dardel

Le silence

Le silence est le plus puissant de tous les mépris. C’est une arme de destruction de l’âme. Et c’est un mur invisible, intangible et insurmontable. Il vaut mieux prendre un peu de temps pour dire les choses, parler de ce qui dérange, échanger à propos de sa vision du monde, souvent très différente de ce que l’autre vit et pense. La communication franche et honnête est un grand pas vers l’autre et vers soi. A quoi bon, sinon ?

– Emmanuelle de Dardel

Invisible

Invisible

Il faut souvent regarder les choses sept fois pour les comprendre.

– Emmanuelle de Dardel

Chiharu Shiota, In the light, Musée d’art et d’histoire de Fribourg, Suisse