prose

Antinomie

La poésie est le dernier recours des oubliés, et pourtant c’est la seule littérature qu’on parcourt toutes de l’enfance à la mort.

La poésie est le dernier recours des oubliées, et pourtant c’est la seule littérature qu’on parcourt tous de l’enfance à la mort.

La poésie est le dernier recours des oubliés, et pourtant c’est la seule littérature qu’on parcourt tous de l’enfance à la mort.

La poésie est le dernier recours des oubliées, et pourtant c’est la seule littérature qu’on parcourt toutes de l’enfance à la mort.

– Emmanuelle de Dardel

Exercice de démonstration de l’importance du genre en littérature. Quelle est la version qui vous parle le plus et pourquoi ? La plus inclusive ? La plus exclusive ? La plus représentative ? La plus sérieuse ? La plus légère ?

Les paroles reflètent l’âme

Les paroles reflètent l’âme

Il y a ceux qui ne vivent que pour eux-mêmes, ils ne pensent qu’à eux-mêmes, en toutes circonstances. Ils parlent d’eux-mêmes, même en parlant pour les autres. Ils agissent pour eux-mêmes, sans égards pour les autres.

Puis il y a ceux qui vivent pour les autres, sans penser à eux-mêmes, ils pensent aux autres avant tout. Ils écoutent et parlent pour les autres, même s’ils auraient grand besoin qu’on les entende. Ils agissent pour les autres, sans regarder leurs propres intérêts.

Il s’agit de prendre la voie du milieu : parler, agir et penser pour soi-même tout en écoutant et en aidant l’autre.

– Emmanuelle de Dardel



Miracles

Les miracles existent pour ceux qui s’émerveillent.

– Emmanuelle de Dardel

L’exception

Quand iels vous disent : « Normalement je n’ai que peu de respect pour les femmes/hommes. Tu es l’exception. » Fuyez ! Tôt ou tard, vous ne serez plus l’exception, vous retrouverez la masse infâme et informe. Peut-être même que vous n’avez jamais été l’exception dans les faits, dans le fond, qu’une infime partie du temps.

– Emmanuelle de Dardel

Parler

On attend des femmes qu’elles sourient et qu’elles se taisent surtout. Et quand l’une d’elles commence à parler, à répondre, à dire les choses, on s’offusque et on ne comprend pas même pourquoi. Les femmes prennent la parole comme elles font des études, comme elles travaillent, comme elles avancent dans la vie. Elles prennent la parole avec force et douceur, même et surtout pour dire ces choses difficiles. Elles ont compris qu’il vaut mieux s’exprimer posément en tous temps, qu’elles soient calmes, joyeuses ou en colère, car cela a davantage d’impact sur le monde : on ne peut que les écouter. 

– Emmanuelle de Dardel

Ta lumière

Derrière les rideaux et les volets se cache tout un monde, prêt à bondir, prêt à abuser, au moindre faux pas. Ils sont toujours là, à l’affût, comme s’ils n’attendaient que ça. Ta chute, ta tristesse, ta déchéance. Il ne te reste qu’à partir. Tu n’es pas ce qu’ils veulent, ce qu’ils pensent. Garde toujours ta lumière, même si les ombres s’acharnent. Plus tu es lumineuse, plus les ombres s’acharnent. Plus les ombres s’acharnent, plus tu es lumineuse.

– Emmanuelle de Dardel

Du féminisme

Depuis que je m’affirme féministe – cela fait bientôt un an -, j’ai beaucoup de follow unfollow. Cela dérange sans commune mesure, car cela remet en cause les fondements de la société dans son ensemble. Je vais à contre-courant et on ne me le pardonne pas. D’ailleurs je ne sais moi-même pas encore parfaitement comment me positionner. Il n’y a que très peu de féministes.

Pourtant je suis profondément humaniste depuis petite, j’œuvre pour la fin des guerres et l’élévation des âmes et je pense que celles et ceux qui me lisent depuis longtemps le savent. Pourtant je suis féministe depuis mes 13 ans, quand j’ai dévoré le Deuxième sexe de Beauvoir. Pourtant le féminisme est un humanisme : nous demandons calmement et respectueusement une vie égalitaire et harmonieuse entre femmes et hommes. Des traitements égaux, des salaires égaux, ni infanticides, ni féminicides.

Nous ne sommes ni extrémistes, ni virulentes, ni violentes. Nous sommes humanistes et nous souhaitons vivre notre vie pour et par nous-mêmes, tout en étant ingénieures, avocates, médecines, poétesses, troubadouresses, vendeuses, serveuses, secrétaires, sages-femmes, hôtesses, chanteuses, inventeuses, politiciennes, penseuses… et ce même et surtout si les noms de métiers ou les dénominations féminines n’existent (toujours) pas, ou plus.

– Emmanuelle de Dardel

Discussion

Plus vous accueillez la critique bienveillante de manière constructive, plus vous vous élevez. La refuser, c’est écarter d’autres visions, d’autres possibles, et éloigner l’autre par là même.

– Emmanuelle de Dardel

Aphorismes paradoxaux

Beaucoup confondent l’amour avec la violence. Danser sa musique est la chose à la fois la plus difficile et la plus épanouissante. On peut parler de tout, sauf de ce qu’il ne faut pas même mentionner en passant, sauf de ce dont il ne faut rien dire.

Les belles âmes ont bien du mal à croire que l’homme ou la femme sont indifférents et égoïstes. Il faudra bien des échecs pour qu’elles apprennent enfin à poser des limites claires et à refuser l’irrespect ou le manque de considération.

N’oubliez pas vos amis. Ce sont des êtres humains comme vous. Si vous les oubliez, ils ne reviendront peut-être pas. Mais si vous en prenez soin, même dans les moments difficiles, ils vous en seront reconnaissants et vous vous serez élevés ensemble.

La victime n’est pas faible, puisqu’elle est encore en vie. Elle est au contraire très forte. Le destin a souvent beaucoup d’humour, voire de l’ironie. Si vous cherchez l’amour, il vous présentera la personne parfaite à un détail rédhibitoire près. Notre inconscient nous parle à travers la lecture. C’est à nous de chercher le sens caché des mots.

La gentillesse est une volonté, et non une faiblesse. Énormément de gens pensent que c’est un défaut. Pour eux, être gentil c’est être faible. La bonté et la compassion attirent les méchancetés comme des aimants.

Être compris c’est être libre d’être soi-même. Certains abîment (inconsciemment), d’autres réparent consciemment. Écrire c’est danser sur les étoiles. C’est réaliser un rêve impossible et pourtant en apprivoiser la lumière doucement.

– Emmanuelle de Dardel

Aphorismes du jour

Les réponses des autres sont souvent inattendues et hors de toute attente. Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. La maladie n’est pas une malédiction, mais un message de notre inconscient qui s’essouffle. Nous ne savons plus nous écouter simplement, avec empathie, nous ne faisons que répondre pour terminer la conversation. De même, nous ne savons plus demander si l’autre a besoin d’écoute ou de solutions concrètes.

Et s’il n’y a que déni et écoute superficielle, c’est le signe d’une relation bancale. Prendre le prétexte de l’amour pour utiliser l’autre est le pire manque de considération. Partir n’est pas un signe de faiblesse. La gentillesse est la marque d’un esprit qui a choisi consciemment de soutenir la bonté et la compassion. Seul le langage non verbal est représentatif. Toute tentative de contrôle sur l’autre dénote une relation déséquilibrée.

Tout ce que vous pensez de l’autre est en réalité une projection de vous-même. La vérité dérange bien plus qu’un joli mensonge, si doux soit-il. Il n’est pas nécessaire de faire ou dire quelque chose pour trahir quelqu’un, l’inaction suffit largement. Chaque rêve est une promesse de futur. Les anges prennent souvent la forme d’enfants. Chaque mot contient une graine d’amour ou de haine, à nous de faire la différence. Jardiner l’amour demande souvent une vie.

Ne jamais excuser l’inexcusable. Une relation fluide permet d’aller à l’essentiel et de se parler d’âme à âme. Réfléchir aux conséquences avant de prendre une décision aide à mieux agir. Pour cela, vivre au calme en prenant le temps de décomposer ses actions est indispensable.

– Emmanuelle de Dardel