le temps qui passe
ne m’empêche ni
ne m’interdit
de rester là
la petite fille
que j’ai toujours
été
celle qui t’a pris
la main et le cœur
un jour
celle que tu ne vois
plus
celle qui existe
aujourd’hui sans toi(t)
– Emmanuelle de Dardel

le temps qui passe
ne m’empêche ni
ne m’interdit
de rester là
la petite fille
que j’ai toujours
été
celle qui t’a pris
la main et le cœur
un jour
celle que tu ne vois
plus
celle qui existe
aujourd’hui sans toi(t)
– Emmanuelle de Dardel

tous ces mots
qui tournent
autour de nous
entre nous
dans nos têtes
nos mains
nos plumes
et ces mots indélébiles
qui nourrissent
ou qui tuent
nos cœurs éteints
cœurs immortels
tous ces mots
des cadeaux
des flèches
des poisons
des souris qui usent
ton intention
est limpide
même si tu fais
semblant de rien
personne n’est dupe
l’humain sait plus
que ce qu’il dit
– Emmanuelle de Dardel
à la frontière des langues des genres
mille étincelles se renouvellent
dans le mouvement intemporel impermanent
fragile comme toi fort comme toi
ils ne savent plus qui tu es
mais qui es-tu vraiment
tu as tant changé qu’ils ne te voient plus
enfin c’est ce qu’ils aimeraient (te faire) croire
aimeraient penser ils sont dans le déni comme
la plupart des humains
qui a envie d’admettre ses erreurs
on préfère purger le monde plutôt que
S’EXCUSER
s’autodétruire petit à petit et insidieusement
au lieu d’avouer ses faiblesses et sa vulnérabilité
on veut vivre en liberté sans avoir à se justifier
notre seule chance ce sont les enfants
pourvu qu’on ne les enferme pas dans des théories obsolètes et qu’on leur apprenne à réfléchir en autonomie
– Emmanuelle de Dardel
Écrit au Muséum Tinguely Basel @museumtinguely
©️
Pour voir l’inspiration :
N’écoute pas l’algorithme, ce n’est pas lui qui décide du rythme de ta vie, du sens de tes actions. Sous une apparence débonnaire, ses dirigeants ne cherchent que les vues et la fortune, tandis que nous sommes des femmes et des hommes indécodables et mystérieux – indéfiniment. Nous ne sommes pas les esclaves modernes des réseaux sociaux et des trillonnaires. Nous choisissons nos pensées, nos indignations, nos espoirs, nos rêves et nos vies. Et l’art reste une création aux mille émotions.
– Emmanuelle de Dardel
vivre sans toi
c’est nager dans les nuages
blancs et noirs de la vie
sans étoiles
sans feux de bois
en contrepartie
j’ai rallumé mon propre univers
et je ne laisserai plus personne
l’approcher ou l’éteindre
sans un regard sans un égard
– Emmanuelle de Dardel
PS : Je posterai et vous lirai moins régulièrement ces prochains temps, car j’ai besoin de repos. Merci pour votre présence et votre compréhension.
La frontière des cantons
La frontière des régions
La frontière des langues
La frontière des genres
La frontière des pays
La frontière des corps
La frontière des pensées
La frontière du respect
La frontière des mondes
La frontière des continents
Et pourtant, nous nous sommes rencontré.es
Écrire c’est (se) rencontrer, entre deux sourires, entre deux frontières, qu’elles soient intimes ou géographiques.
Écrire c’est changer, entendre, s’ouvrir et comprendre.
– Emmanuelle de Dardel
empreintes du temps
les yeux des oiseaux
dans le jardin du Rhin
ton ombre qui s’envole sur les murs
et ces églises partout
autour d’un soleil qui grandit
avec les âmes qui s’ancrent
– Emmanuelle de Dardel
j’ai les idées en bataille
le cerveau qui court un marathon et
un sprint simultanés
les yeux qui cherchent
des nuages ou des solutions
les réponses évidentes qui
s’évanouissent
ou s’épanouissent
je ne sais plus
j’ai les mains qui tremblent
le cœur chamadé
ou chamarré je ne sais plus
alors je lâche les amarres je largue les rennes
j’écris des vers en toute liberté
pour m’évader me retrouver
plonger dans la profondeur oublier
l’indifférence affronter les dragons
de l’inconscient (collectif)
– Emmanuelle de Dardel
Le soleil se lève et s’élève chaque matin, imperceptiblement. Il parcourt son chemin en même temps que nous, puis il recommence le lendemain et tous les autres jours, inlassablement. Sa course est presque immuable, pendant que les nôtres sont aléatoires et dépendent de nos rencontres. Nous sommes notre entourage.
– Emmanuelle de Dardel
la poésie ne (se) vit pas
« ce ne sont que des mots »
qui se balancent doucement
sur le fil du hasard
les uns à la suite des autres
ils ne soufflent ni espoir
ni rêves
ils traversent nos vies
comme des pantins en bois inanimés
ils ne sont ni nos yeux ni nos âmes
la poésie (se) vit
ce ne sont pas que des mots
qui se balancent doucement
sur le fil du hasard
les uns à la suite des autres
ils soufflent espoir et
rêves
ils ne traversent pas nos vies
comme des pantins en bois inanimés
ils sont nos yeux nos âmes
– Emmanuelle de Dardel