Pourquoi j’écris ? Car les mots s’amoncellent dans ma tête, comme la végétation dans un jardin à l’abandon. Une végétation explosive, qui devient de plus en plus belle par et pour elle-même, avec mille racines, enchevêtrements et floraisons inattendues. Alors je déplie chaque feuille et chaque fleur l’une après l’autre, comme des mots tout froissés par l’oubli et l’inattention, puis j’en fais des colliers de nuages, sur lesquels je pars en poésie.
Emmanuelle de Dardel
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